mardi 31 juillet 2012

Alors, chers luminaires, préférez-vous la potence ou la pendaison ?

On leur réserve un drôle de sort à nos luminaires, la potence ou la pendaison, mais ce n’est pas pour les voir disparaître de nos intérieurs, loin de là, plutôt pour les mettre en avant dans une mise en scène pour le moins originale. J’avais un peu de mal avec cette idée d’éclairage, mais je dois bien me plier aux modes et vous en faire part. Alors, j’arrête de cérébraliser la situation et fais mon devoir d’investigation en toute objectivité.

Tout d’abord, analyse des scènes de crime : cela se passe généralement à une distance assez proche du mur pour pouvoir placer l’armature de la potence ou de la corde de pendaison. Donc, la scène se situe généralement dans les chambres, pour éclairer les tables de chevet qui sont toujours placées près du mur.

Appliques industry fixées en potence.
DIY de Ashlyn Stalling vu sur pinterest


Autre DIY vu sur pinterest


Analyse du passé criminel des accusés : il semblerait que les accusés se soient laissés influencer par la tendance qui s’était développée ces derniers temps, consistant à utiliser des suspensions plutôt que des lampes de chevet pour éclairer les côtés du lit, dans la chambre. Ces suspensions, à l’origine assez communes (lustres), ont dégénéré et ont donné lieu à ces mises en scène de potence et de pendaison. Ces mises en scène ont fini par gagner d’autres pièces de la maison tel que le bureau.

Photo Marie-Claire Maison D.R.

Recherche du mobile : le mobile à l'origine des crimes pourrait être celui de la mode des « ampoules toutes nues » pour éclairer nos intérieurs. En effet, maintenant, nous ne mettons plus d’abat-jour à nos luminaires préférant laisser pendre nos ampoules au-dessus de la zone à éclairer, tout l’esthétisme consistant à les laisser pendre élégamment. D’où serait venue l’idée de faire passer le fil de l’ampoule dans des entrelacs de pendaison ou de le faire courir le long d’une armature de potence. puis, finalement, cet esthétisme s'est répandu à tout type de luminaires.

Ampoules toutes nues pendues avec entrelacs de fils.
photo Marie-Claire Maison D.R.

 l’acte isolé est devenu une mise en série : cette tendance ayant rencontré un franc succès dans le monde de la décoration d’intérieur, des marques se sont mises à produire en série ce type de luminaire. Nous avons déjà vu dans un précédent post la lampe cage de Jocelyn Deris, vendue chez La Corbeille, et utilisant le système de la pendaison (avec un fil qui pend en deux prises). Voici un exemple de la potence mise en série avec la lampe du studio 157+173.

Ampoule avec poids vendu sur www.midiune.com
© Studio 157+173 D.R.

 Verdict : les accusés ayant recours au système de la potence ou de la pendaison pour mettre en valeur leur éclairage ont fait preuve d’une bonne dose d’originalité, de goût, et d’humour noir pour mettre ce type de luminaire chez eux. En raison de ces circonstances, ils seront acquittés sur l’autel de la déco.

Pour info:





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